Leur plus grosse erreur de freelance
En freelance, on gère tellement de choses, qu’on est presque obligés de faire des erreurs !
Pour cet article, j’ai demandé à une dizaine de freelances de me raconter la plus grosse qu’ils ont faite, et ce qu’elle leur a appris.
Pourquoi ?
Déjà pour vous éviter de faire les mêmes erreurs !
Mais aussi parce qu’aujourd’hui sur Internet, on voit de nombreuses success stories, on lit des récits d’ascensions fulgurantes. J’ai eu envie de montrer que le succès se construit, que l’on apprend au fil du temps.
Un grand merci à tous les participants !
On commence avec Mounir : il est freelance depuis quelques mois, et pour l’instant il s’en sort très bien !
Il a été malin et a rapidement trouvé un moyen de se faire connaître et trouver des clients : il publie des infographies très amusantes et pédagogiques sur le marketing digital, que vous pouvez retrouver ici : https://mounirdigital.fr/mes-infographies/.
C’est donc AVANT, qu’il considère avoir fait une erreur :
« Je suis auto-entrepreneur depuis février 2019. Il y a une grosse erreur que j’ai faite.
J’ai mis du temps à me lancer, je me suis trop posé de questions. Je me disais “C’est quand que je démarre, c’est comment que je fais ? Comment ça va être les papiers ?” Je me suis vraiment posé trop de questions, alors qu’il y avait juste une action à faire.
Je regrette de ne pas l’avoir fait plus tôt ! »
Si vous hésitez, foncez !
Natacha a monté son activité il y a déjà plusieurs années, vous savez, à l’époque où le RSI existait encore. Ceux qui l’ont connu tremblent rien qu’à son évocation…
C’est justement ce RSI qui a posé problème à Natacha, suite à une « erreur » lorsqu’elle a démarré. Natacha, qui est bien bavarde, nous raconte sa mésaventure.
« Avec le nouveau statut d’auto entrepreneur tout a l’air tellement facile ! Les derniers obstacles sont levés, je n’ai plus qu’à faire le grand saut, pleine d’énergie et d’ambition…
La paperasse, ne me fait pas trop peur, et avec un peu de jugeote, ça ne devrait pas être compliqué : je remplis attentivement une déclaration pour l’URSSAF, je l’envoie, et hop ! Y a plus qu’à !
Sauf que quelques semaines plus tard, lorsque je reçois mon attestation de création d’entreprise, je n’y fais pas attention…
Je suis bien trop occupée à chercher les clients, à développer mon réseau, à gérer mes dossiers, à chouchouter mes clients, etc.
Et c’est au détour d’un accident de la vie, quelques années plus tard, que je m’aperçois que j’ai cotisé dans la mauvaise caisse santé/retraite et que par conséquent mon activité n’est pas déclarée correctement…
Mais alors ? Où sont passées mes quatre années de cotisations ? Comment être sûre, le moment venu, qu’elles seront comptabilisées dans le calcul de ma retraite ?
Après de multiples démarches, je me résous à saisir le TASS (Tribunal des Affaires Sociales) pour forcer le RSI à régulariser ma situation.
S’ensuivent des mois de procédure, avec avocat, courriers recommandés, photocopies de dossiers, d’attestations, de justificatifs, etc.
En 2017, enfin, le TASS me donne raison (Yes !).
Le RSI est condamné à me verser un dédommagement et à régulariser mon dossier. Le dédommagement rembourse à peine mes frais d’avocats (les 100aines d’heures de mon temps passé et les dizaines de frais de courrier c’est pour ma pomme !)
Si j’ai rapidement reçu le dédommagement financier, j’attends toujours la preuve de la régularisation de mon dossier santé/retraite. Cela fait deux ans que je relance… »
Morale de l’histoire : soyez hyper rigoureux dans toutes vos démarches, vérifiez bien tous les documents que vous recevez, et partez du principe qu’une erreur est très probable !
Si vous jetez un oeil au profil LinkedIn ou au site (http://stephdenis.biz/) de Stephan, vous constaterez qu’il a beaucoup bourlingué ! Cela signifie qu’il a travaillé dans de nombreux pays, et vous allez voir que les différences culturelles ne sont pas toujours évidentes à anticiper !
« Quand je vivais au Brésil, j’exerçais déjà mon activité freelance.
Ma plus grosse erreur, c’était de ne pas demander un acompte avant commencement de mes missions. Une fois, un client a pris plusieurs semaines, voire plusieurs mois, pour finalement me payer – en même temps c’était un client Brésilien – donc attention aussi à la culture! »
Demander un acompte à votre client, c’est s’assurer qu’il est de bonne foi et qu’il est solvable. N’hésitez pas à le prévoir en début de collaboration, avec un nouveau client !
Sonia et Lucas sont ce qu’on appelle des digital nomads : ils exercent une activité dans le numérique, ce qui leur permet d’habiter où ils le souhaitent, et de « déménager » quand ils le souhaitent.
En ce moment, ces deux chanceux sont à Minorque ! Vous pouvez suivre leurs aventures sur https://no-mad-life.com/. Pour créer ce mode de vie, ils ont donc décidé de devenir freelances, et ils ont commencé en faisant une erreur très répandue chez les indépendants :
« C’était en 2016. Nous venions enfin de décrocher notre premier contrat !!!
Comment nous avons obtenu ce contrat ? En tirant les prix vers le bas.
C’est l’erreur numéro un. Beaucoup de freelances ont tendance à le faire en débutant (nous n’avons pas échappé à la règle).
Pourquoi est-ce une grosse erreur ?
Tu casses les prix du marché (ok tu t’en fiches sur le moment, mais tu ne contribues pas à l’avenir de ton activité)
Tu te décrédibilises complètement aux yeux de ton client. Tu passes pour un freelance lowcost >> Nous n’avons jamais été aussi mal traités que par ce client à qui nous avions fait un prix indécent !
Le bon prix est celui où tout le monde est content : toi tu es content de travailler dessus, car tu es rentable et que le contrat te fait vibrer. Ton client est heureux car il a investi dans une prestation qui résout sa problématique et l’aide à avancer ! »
Les prix avec lesquels vous démarrez vont vous poursuivre longtemps, attention à ne pas vous brader !
Jean-Charles est photographe, et il s’est spécialisé dans les visites virtuelles de luxe, notamment pour les hôtels de luxe, comme vous pouvez le voir sur son site : www.virtualityjoss.com.
Vous vous en doutez : sa page Facebook regorge de photos des endroits magnifiques qui font appel à lui.
Sonia parlait de la nécessité de faire accepter à nos clients des tarifs corrects, mais une fois la prestation réalisée, vient un autre problème parfois : se faire payer ! Jean-Charles en a fait les frais :
« J’avais réalisé un travail pour un établissement et je n’avais pas perçu ma rémunération. J’ai pris contact d’abord avec le marketing, qui m’a transmis le contact de la comptabilité. De nombreux mails/tel n’auront pas permis de débloquer la situation.
J’ai alors pris contact avec le directeur de l’établissement en lui expliquant la situation. 30mn après j’avais solutionné le problème….
Tout cela pour dire que parfois il faut utiliser la hiérarchie pour obtenir gain de cause. »
Si un client traine à régler une facture, il comprendra que vous devez prendre des mesures !
Après une carrière en agence de relations presse (où nous nous sommes rencontrées il y a plus de 10 ans – un cheveu blanc m’est poussé d’un coup en écrivant ça!), Hélène s’est lancée en indépendante !
Elle a essayé de limiter les dépenses, et vous allez voir que ce n’est pas toujours une bonne idée !
« Quand j’ai débuté en tant qu’indépendante, j’ai cherché par beaucoup de moyens à limiter les coûts, par prudence. J’ai notamment choisi d’économiser sur les honoraires d’un expert-comptable et de gérer cette partie moi-même. Grave erreur !
Après avoir reçu mon avis d’imposition sur mon premier exercice, j’ai constaté que mes revenus avaient été majorés de 25% pour le calcul de l’impôt parce que je n’adhérais pas à un Centre de Gestion Agréé (et que mes comptes n’étaient donc pas certifiés).
J’aurais pu économiser plusieurs milliers d’euros d’impôts en faisant appel aux services d’un cabinet d’expertise comptable, qui – et pour bien moins cher – réalise non seulement des bilans au carré (ce qui n’était très probablement pas mon cas) mais offre aussi de précieux conseils (comme adhérer à un CGA !). »
On a souvent du mal à déléguer quand on est freelance, et on cherche l’économie, mais faire l’impasse sur un expert-comptable est un très gros risque ! De mon côté, il m’a fallut 3 ans pour trouver un comptable qui me convienne ! Je vous raconte tout ici, et je vous donne même un code promo pour avoir 2 mois gratuits si vous signez avec lui : https://super-freelance.com/comparateur-l-expert-comptable-comptabilite/
Franck développe des sites e-commerce, et il a bien développé aussi son activité : il est maintenant à la tête de son agence Signal Wow. Dans son métier, les tarifs sont souvent fixés en fonction d’une chose : combien de temps va nécessiter le développement des différentes fonctionnalités du site web.
Et ce n’est pas si simple de le prévoir !
« Une des clés pour réussir en tant que développeur est de savoir estimer un chantier au plus près de la réalité. C’est rarement parfait et même 10 années d’expertise dans une technologie ne permettent pas de viser toujours juste, mais lorsque le chiffrage est très éloigné de la réalité, cela peut mettre en péril l’activité du freelance.
Ma plus grosse erreur pourrait très bien être ce jour où j’ai décidé de prendre à la légère un cahier des charges que je n’avais pas très bien identifié. Souhaitant absolument convertir le lead j’ai chiffré au feeling 3 journées pour un chantier qui a duré près de 6 semaines !
La leçon que j’en ai tirée est de ne jamais, sans la moindre exception, bâcler l’estimation d’un chantier. «
Une grosse erreur de chiffrage, c’est non seulement du temps supplémentaire que vous ne facturez pas, mais c’est aussi un gros décalage de planning. Prenez le temps d’évaluer le temps nécessaire pour chaque partie de vos projets.
Après un parcours dans plusieurs pays, Ilinca s’est installée en France, et s’est mise à son compte. Elle accompagne des entrepreneurs qui veulent bâtir un monde meilleur, à l’international, son site est donc en anglais : http://thegoldenwords.eu/. Au départ, de nombreux doutes l’habitaient.
« Ma plus grosse erreur ? Manquer de confiance en moi-même et en mes capacités. Et cela va au-delà du « syndrôme de l’imposteur ».
En tant que femme expat et entrepreneuse en France, j’ai ressenti une énorme pression au moment des rendez-vous avec mes prospects : comment me « vendre » tout en créant une relation de confiance avec mon prospect ? Et comment tisser cette toile d’araignée afin de relier mes compétences et mon parcours international d’une façon naturelle ?
A cause de ces doutes, j’ai sûrement raté plusieurs occasions de collaboration. Néanmoins, je suis convaincue que nous apprenons beaucoup de chaque expérience négative et que nous ne pouvons pas aboutir au succès sans être passés par l’échec.
De cet exercice, j’ai appris que ma personnalité, mes passions et mon parcours forment un tout, rempli de hard et soft skills qui me rendent unique. C’est seulement en ayant cette approche (et en étant consciente qu’on ne peut et qu’on ne veut pas plaire à tout le monde !) que je suis arrivée à maximiser mon potentiel et à déconstruire certains pensées négatives présentes dans mon subconscient. L’impact sur ma façon de me percevoir a été énorme ! »
Si vous manquez de confiance en vous, le prospect risque de le sentir, et d’avoir du mal à vous faire confiance. N’hésitez pas à bien préparer vos rendez-vous pour arriver serein : renseignez-vous sur le prospect, notez des succès que vous avez rencontrés par le passé sur des problématiques proches des siennes, etc…
Depuis que je connais Vincent, il a régulièrement de nouvelles missions, qu’il obtient par différents canaux d’acquisition, notamment par son site web : https://www.vincentchomier.fr/. Pourtant, il y a des périodes où les prospects se font plus rares…
« Au bout d’un an de freelance, les contrats ont commencé à tomber tout seuls. Les prospects me contactaient directement, j’avais juste à attendre en bouffant des chips devant mon PC.
Mon erreur a été de penser que cette « ère bénite » durerait éternellement. Comme disait mon grand-père, « quand tout va bien, ne fais pas le malin ». Entretenir son réseau, produire du contenu de qualité, prospecter devraient toujours être dans l’esprit du freelance qui souhaite limiter les conséquences des périodes à vide. »
Cette erreur qu’a fait Vincent est très répandue, puisque vous allez le voir : c’est un piège dans lequel est aussi tombée Charline !
Lancée depuis l’été 2018, Charline a créé un super site web : https://charlinebrainez.com/. Et comme Vincent, elle a rapidement réussi à trouver des clients, et s’est concentrée sur eux au détriment de la prospection.
« Lorsque je me suis lancée à mon compte, j’étais loin de me douter de l’efficacité des réseaux sociaux pour acquérir de nouveaux clients. C’est tout naturellement que j’ai intégré divers groupes d’entrepreneurs afin d’échanger avec eux et développer mes connaissances, sans forcément avoir en tête cette stratégie de conquête.
Je ne me doutais pas que cet élan naturel allait être des plus efficaces pour acquérir de nouveaux clients. En effet, mes actions sur ces groupes (commentaires, réactions, conseils, avis) m’ont donné une certaine visibilité auprès de leurs membres qui pensaient automatiquement à moi lorsqu’ils se retrouvaient confrontés à une problématique relevant de mon domaine d’expertise. C’est ainsi que j’ai acquis plusieurs de mes meilleurs clients, par recommandation, grâce aux réseaux sociaux, au bouche-à-oreille, ou plutôt au clavier à écran.
Mon erreur ? Ne pas avoir maintenu mon degré d’implication sur ces réseaux par manque de temps (j’avais de nombreuses missions) et donc perdre l’opportunité d’acquérir de nouveaux clients potentiels. Ce type d’implication sur les réseaux (sociaux en l’occurence, vu mon activité à l’international) qui s’apparente à de la prospection devrait, selon moi, constituer un travail de fond pour un freelance, au même titre que la prospection classique. Un freelance ne devrait pas s’arrêter de prospecter d’une façon ou d’une autre, et ce, même s’il est débordé. Aujourd’hui, j’ai compris l’importance des réseaux sociaux dans l’acquisition de mes clients et même lorsque je suis débordée de travail, je fais en sorte d’y accorder une partie (plus ou moins importante) de mon temps chaque jour pour ne pas dépendre d’un petit nombre de clients. »
Stopper votre prospection, c’est prendre le risque de terminer vos missions actuelles et vous retrouver sans rien ensuite. Les actions de personal branding ou de networking doivent toujours faire partie de vos priorités !
Pour réussir votre prospection, je vous propose de télécharger gratuitement mon modèle de proposition commerciale. Ensuite, vous n’aurez plus qu’à le personnaliser, et vous pourrez l’utiliser pour tous vos prochains prospects :
Et vous ? Quelle a été votre plus grosse erreur ?
Besoin d’aide pour lancer ou développer votre activité freelance ? Découvrez mes programmes de mentorat :
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Merci pour cet excellent article.
Merci Guillaume 🙂