Gérer vos finances en freelance

Comment gérer vos finances de freelance

La vie d’un freelance se compose de plusieurs étapes :

✅ d’abord on pense à se lancer, on a envie de voler de nos propres ailes

on démarre, on a énormément de questions sur les aspects administratifs et sur la façon dont on va trouver nos clients, fixer nos prix, etc

✅ on arrive enfin à un stade dans lequel notre activité est stable, et notre rémunération est satisfaisante

 

Lorsqu’on arrive à ce stade, on a atteint un certain confort.

Mais maintenant, de nouvelles questions nous viennent :

🤔 est-ce que je suis assez protégé contre la “précarité” de mon statut d’indépendant ?

🤔 comment vais-je pouvoir investir ?

🤔 comment faire en sorte de payer moins d’impôts ?

🤔 comment préparer au mieux ma retraite ?

🤔 le statut d’indépendant me donne-t-il des possibilité supplémentaires par rapport aux salariés ?

 

Ces questions, je me les pose depuis quelques temps, et pour certaines, j’ai trouvé des réponses, et mis des choses en place.

Pour les autres, j’ai voulu tout de même vous apporter des éléments, et j’ai donc demandé l’avis d’un expert du sujet : Fathi Sehla, fondateur d’Achylles.

Vous assurer des revenus en cas de pépin de santé

Souvent, lorsqu’on démarre en micro-entreprise, on ne se pose pas vraiment la question.

En cas de creux, on sait qu’on a peut-être des droits Pôle Emploi.

En cas de problème de santé, on a droit à des indemnités journalières calculées selon notre chiffre d’affaires, si l’on cotise depuis au moins un an.

Et au-delà de ces aspects pratiques, on se dit souvent que l’on travaille de chez soi, que l’on prend peu de risques, et que même si on est malade ou que l’on a une jambe cassée, on peut quand même travailler.

⚠️ Oui mais …

Tous les indépendants n’ont pas droit à des indemnités journalières.

Moi par exemple, je suis en EURL. S’il m’arrive quelque chose, non seulement je n’aurai aucun revenu pendant ma période d’absence, mais en plus ma société aura des charges à payer (mes assurances, mon comptable, mes frais bancaires, mes abonnements à des outils, etc).

L’une des mes camarades indépendantes en a malheureusement fait les frais. Après plusieurs années en EURL, alors qu’elle allait fêter ses 40 ans, la nouvelle est tombée : elle avait un cancer.

Entre les examens, le temps passé à l’hôpital pour les traitements, la fatigue que tout ça produisait sur son organisme, elle a dû mettre en pause immédiatement son activité de consultante.

La maladie a duré environ 2 ans. 

2 ans pendant lesquels elle n’a touché aucun revenu : elle ne gagnait pas d’argent avec sa société, elle n’avait pas d’indemnités journalières et pas d’aides de la part de Pôle Emploi.

Son compagnon et elle se sont débrouillés avec leurs économies, et son revenu à lui.

Elle va beaucoup mieux maintenant, mais cette histoire doit nous servir de leçon : nous ne sommes pas invincibles, et nous devons nous protéger contre ce genre de situation (très) malheureuse.

La solution la plus simple, c’est donc de souscrire à un contrat de prévoyance. Le principe : votre société paye chaque mois une cotisation, qui est déductible (dans le cadre de la loi Madelin), et s’il vous arrive un ennui de santé, des indemnités vous seront versées.

Personnellement, je paye environ 50€/mois et s’il m’arrive quelque chose, 1 700€ me seront versés mensuellement.

Le montant que vous payez chaque mois peut varier en fonction de 2 facteurs principaux :

✅ le délai de carence que vous choisissez

✅ le montant que vous souhaitez recevoir

 

Pour moi, c’est un indispensable pour un peu de tranquillité d’esprit.

Maîtriser votre épargne

Etre indépendant, c’est un peu comme être sur des montagnes russes, et parfois votre rémunération peut s’amuser à faire le grand écart.

Et puis pour vous : pas de 13e mois, pas de prime de participation !

Je fais en sorte de me verser le même montant tous les mois, mais je sais que certains mois peuvent se passer moins bien :

☑️ période de creux avec moins de missions

☑️ clients en retard de règlement

☑️ dépense imprévue comme l’ordinateur qui nous abandonne sans crier gare

 

Et pour pouvoir passer ces caps, vous allez devoir prendre (ou garder) une bonne habitude : mettre de l’argent de côté.

Une astuce pour le faire sans vous en rendre compte : mettre en place un virement mensuel automatique de votre compte courant vers votre livret.

En sachant que vous avez un “matelas” à disposition, vous serez plus serein, et moins tenté de vous brader ou d’accepter des missions qui ne vous emballent pas.

L’une des situations dans laquelle vous serez également bien content d’avoir “mis des sous de côté”, c’est si vous voulez emprunter, par exemple pour acheter un appartement.

Vous en avez sûrement confiance : les banquiers sont souvent un peu méfiants lorsqu’un indépendant demande un emprunt.

Si vous avez un apport, votre dossier sera plus solide face aux banques, et en plus, cela vous permettra de rassurer la banque, en montrant votre capacité à épargner.

Préparer votre retraite

La retraite, c’est un gros sujet d’actualité : l’âge auquel il est possible de s’arrêter recule progressivement, le montant de la pension semble baisser de plus en plus, et pour un indépendant, il sera encore plus bas que pour un salarié.

Cela signifie une chose : c’est à vous que revient la responsabilité de constituer votre retraite.

 

Plusieurs solutions s’offrent à vous, et je ne saurai que vous conseiller de créer votre dispositif en évitant de mettre tous vos oeufs dans le même panier :

✅ les plans d’épargne retraite, qui fonctionnent selon un mode assez simple : vous placez de l’argent dessus, soit régulièrement, soit par versements ponctuels, et en fonction du montant que vous placez, une rente mensuelle vous sera versée chaque mois, lorsque vous aurez atteint l’âge de la retraite. A noter : vous avez le choix de le payer vous-même, et dans ce cas, 30% de vos versements sont déductibles du montant de votre impôt sur le revenu, ou de le faire payer par votre société, auquel cas ces dépenses sont déductibles lors du calcul de votre impôt sur les sociétés

✅ épargner sur des contrats type assurance-vie, et ensuite choisir de débloquer le montant par rente

✅ vous constituer un patrimoine dans la pierre, et faire en sorte que le crédit se termine avant votre retraite, pour que vos loyers deviennent de vrais revenus pour vos vieux jours

Réduire le montant de vos impôts

Si vous commencez à bien gagner votre vie, cela signifie malheureusement que vous allez payer plus d’impôts.

Cela ne vous fait certainement pas plaisir !

 

Vous allez donc pouvoir chercher des moyens de réduire un peu les dégâts, et le principal, c’est l’investissement immobilier

Pour cela intéressez-vous aux programmes de défiscalisation comme Pinel, Normandie ou Censi-Bouvard (celui que j’ai choisi personnellement l’année dernière) ou achetez du très ancien, et faites beaucoup de travaux.

Emprunter en freelance

Vous l’avez remarqué ? 

Je viens d’aborder le même sujet qui vous permet à la fois de préparer votre retraite et de défiscaliser : l’investissement immobilier.

Que ce soit pour acheter votre résidence principale, ou faire du locatif, vous savez certainement que votre condition d’indépendant peut être un handicap : les banques sont rassurées pour vous prêter quand vous êtes en CDI. Dès que vous sortez de ce cadre, il peut devenir plus difficile d’emprunter.

(Difficile mais pas impossible : après un parcours du combattant l’année dernière, j’ai réussi à emprunter pour du locatif, sans mettre d’apport)

Fathi, conscient de cette difficulté, avait décidé de créer Achylles, pour aider les personnes qui ne sont pas en CDI à accéder au crédit immobilier. Malheureusement, Achylles n’existe plus, mais Fathi avait gentiment accepté de répondre à quelques questions, pour vous aider à emprunter plus facilement.

Pour quelles raisons les banques ont-elles autant de mal à prêter aux personnes qui sortent du traditionnel statut CDI ?

Il y a deux facteurs principaux.

Le 1er, c’est la faute au taux bas qui a manifestement mis les profils hors CDI dans une mauvaise posture.

Le prêt immobilier est devenu peu ou pas rentable et cela incite les banques a une prise de risque minimale. De plus la chute du taux a entrainé un rush de la demande ce qui donne aux banques le luxe de favoriser les dossiers salariés en CDI au détriment des dossiers sans ce sésame.

Le 2e facteur est davantage technique : une analyse de demande d’un profil hors CDI requiert plus d’expertise et de temps qu’un dossier similaire provenant d’un salarié.

Cela va à l’encontre même de la volonté des banques de centralisation du pouvoir de décision, de rationalisation des coûts et d’automatisation des processus de sélection.

Est-ce qu’emprunter en freelance tant qu’on n’a pas 3 bilans positifs et un gros apport, c’est quand même possible ?

Oui bien sûr avec beaucoup de conviction et de temps et/ou avec la présence d’un co-emprunteur en CDI, un freelance peut obtenir un emprunt immobilier.

Que peut faire un freelance pour mettre toutes les chances de son côté lorsqu’il a besoin d’un prêt ?

Pour mettre toutes les chances de son côté, un freelance doit de préférence opter pour un statut juridique autre que celui d’auto-entrepreneur, épargner au plus tôt, et idéalement avoir des missions avec récurrence ou se faire porter.

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